La promesse de libération de l’entreprise est une beau défi. Pour commencer, son nom est plaisant et personne ne s’opposerait à la proposition. Sur le fond, les concepts sont attirants : faire confiance aux gens de terrain, en finir avec des procédures de contrôles excessives… Et puis, quoiqu’il en soit : nos entreprises n’ont-elles pas besoin de renouveau pour survivre dans un environnement concurrentiel ? Abordons 3 points d’attention pour répondre à cette question.
1. Accorder l'autonomie et la confiance en supprimant les intermédiaires
L’entreprise libérée remet en question le rôle du middle management. Ce qui la pousse à le faire, c’est entre autres le poids managérial que l’on retrouve parfois dans les procédures chronophages et le trop plein de contrôle. Dans l’entreprise libérée, les gens de terrain connaissent leur travail et sont encouragés à devenir plus autonomes.
Nous pensons pourtant qu’il serait profitable à l’entreprise de mettre l’outil de management au service de l’humain.
Pour ce faire, la direction peut donner la directive aux managers de se libérer eux-mêmes en modifiant leur fonctionnement et leurs habitudes. En fonction de son histoire et de son identité propre, elle encouragera son management à :
- En finir avec les tâches qui n’apportent aucune valeur
- Encadrer, soutenir les équipes et assurer un rôle social au sein du collectif
- Jouer un rôle de représentation et de relais des équipes de terrain vers la direction
Le manager a la possibilité d’être le coordinateur du travail réel qui vient frapper le travail prescrit.
Arbitrer des conflits, diffuser l’information, écouter, former… Le personnel d’encadrement de proximité mérite autant la confiance que les autres collaborateurs de l’entreprise. Le bon fonctionnement des collectifs de travail nécessite une régulation : l’encadrement intermédiaire est légitime s’il est au service du dialogue social et du développement des compétences et des services. Pourquoi s’en priver?
2 . Créer une vision commune pour fédérer les enthousiasmes
L’entreprise libérée répond au besoin d’air que réclamaient les employés « d’avant ».
En misant sur une vision et des valeurs, le dirigeant propose à ses collaborateurs une manière de voir leur travail, et presque de voir le monde. Il propose une culture d’entreprise partagée par tous :
- Coopération
- Confiance
- Autonomie
- Équilibre de vie
Si la promesse est tenue, le projet fédérera les collaborateurs et créera un cercle vertueux (motivation, amélioration continue, …).
Si l’entreprise feint la libération et n’est pas congruente dans sa politique interne, la déception n’en sera que plus vive chez les employés. Une entreprise libérée est donc bien libérée de l’intérieur et en profondeur. Elle respecte sa parole, écoute les besoins, s’adapte aux préconisations des équipes pour mieux les servir.
Si elle est totalement libérée, l’entreprise prend soin de distinguer le ralliement volontaire d’une croyance qui aliène, contraint ou pousse à la censure. (Supprimer le contrôleur (procédures, manager) ne supprimant pas le contrôle, la pression entre collègues doit être anticipée).
L’entreprise libérée n’est pas un dogme mais bien un effort de réorganisation du travail. Cet effort demande des adaptations taillées sur mesure.
L’émancipation qui en résultera s’appuiera sur la connaissance des dynamiques de travail, sans qui on soumettrait le personnel à ce douloureux paradoxe : isoler l’individu dans une organisation qui fait semblant d’être une communauté.
3. Générer des profits grâce à l'épanouissement
L’entreprise libérée existe certainement depuis bien plus longtemps que son label. On la trouve de tout temps là où les collaborateurs sont respectés et entendus. Nombre de dirigeants ont compris depuis longtemps que bien traiter ses employés est primordial pour la qualité des services, pour la rétention des talents, ou encore pour le carnet de commandes.
L’entreprise libérée favoriserait la performance, l’engagement, le bien-être ?
On pourrait renverser la proposition. En effet, l’entreprise libérée se nourrit de l’épanouissement au travail, qui lui est profitable. Peu importe l’étiquette que nous collons à la démarche : le bon sens parle.
L’organisation qui veut se maintenir à flots et s’adapter au marché prend conscience de :
- L’effort à fournir pour créer un rythme soutenable et des process réalistes
- L’importance d’un cadre affranchi des procédures inutiles et archaïques.
- La nécessité d’un management au service de son équipe
- Une direction impliquée dans une culture d’entreprise vertueuse et moderne.
C’est pour accompagner ce changement que nous proposons des services tels que le diagnostic, la formation, l’accompagnements, ou le workshop.
Pour le Hub, la libération de l’entreprise est une aventure humaine qui permet de revoir les scénarios problématiques et de les changer. Elle est l’opportunité de créer une culture d’entreprise taillée sur mesure répondant aux besoins de la société d’aujourd’hui.