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Faciliter l’Intelligence collective : autre chose que du coaching

Vous avez entendu parler de l’Intelligence collective mais vous ne savez pas vraiment ce que cela implique ? Que vous deviez traiter une problématique, nourrir votre amélioration continue ou gérer un projet, nous vous livrons quelques éclaircissements sur la facilitation de l’Intelligence collective.

Intelligence collective : la suite du coaching ?

Le coaching individuel est bénéfique dans certains secteurs d’entreprise. Il permet d’atteindre des résultats concrets en répondant à des questions spécifiques. Le coaching fixe une destination, avec un plan d’action à mettre en oeuvre. Si vous avez déjà été coaché, vous avez expérimenté les avantages de la démarche. Mais cette progression étant individuelle, vous avez alors probablement été confronté à une nouvelle situation :

Comment – maintenant que vous avez progressé – faire progresser l’entreprise ?

Aller plus loin avec l'Intelligence collective : mais jusqu'où ?

Le coaching vise une destination – un objectif précis – tandis que la facilitation vise une direction : la vision de l’entreprise. Un peu comme en médiation : la facilitation est une démarche ouverte qui ne prédétermine pas le résultat des échanges entres les personnes. Au contraire, la facilitation suscite la créativité et l’émergence de nouveaux chemins.

Ce chemin a été préparé pour que chacun puisse intervenir sans crainte. En effet, le respect permet la participation.* Car avant tout, faciliter l’Intelligence collective, c’est prendre soin des relations. Les émergences, parfois surprenantes, ne seront possibles que si les relations au sein du groupe sont apaisées.

Pratiquement : comment faire intervenir l'Intelligence collective dans l'entreprise ?

Les méthodes de l’Intelligence collective sont variées et chaque facilitateur a son énergie propre. Choisissez donc quelqu’un avec qui le courant passe, qui vous correspond. La démarche, pour être utile, nécessite confiance et transparence. Vous allez lui parler sans détours :

  • Des acteurs de la facilitation, qui seront présents dans le groupe 
  • Des enjeux, même cachés, des discussions à venir 
  • De votre réalité et ce que vers quoi vous tendez

Les 4 temps de l'Intelligence collective

En amont du travail, vous exposez votre situation au facilitateur (dont nous vous parlons dans cet article). C’est grâce à ce temps consacré en amont qu’il « dessinera » ses séances. Dans cette phase d’analyse, il est l’architecte de la facilitation. Il interroge le présent, la culture d’entreprise. Vous fixez ensemble certains points comme les modes de prises de décision.

Suivent alors 3 phases :

  1. Temps du chemin : le facilitateur utilise des techniques et des outils en donnant à chacun l’occasion de s’exprimer. Il vous aide à lâcher prise et nourrit la confiance en vos collaborateurs. Il veille à ne pas retourner en territoire connu par réflexe : il maintient un processus ouvert, créatif et sécurisant. Il s’adapte aux situations.
  2. Temps de décision : si vous avez opté pour une pleine collaboration dans le processus de décision, votre facilitateur pourra établir des modalités de décision par consentement**. Dans le temps 1, vous aurez formulé que pour certains points, la prise de décision sera participative (vous consultez le groupe pour décider) ou directive (comme en temps de crise ou sur des points précis, par exemple.) (***)
  3. Temps de planification : tout cela n’a de sens que s’il existe un suivi. Les décisions prises doivent être mises en œuvre sous peine de créer un sentiment amer chez des collaborateurs qui auront mis leur intelligence au service de l’organisation durant tout le processus. Ce moment est réjouissant car il amène un changement utile et durable, choisi collectivement.

Utiliser l’Intelligence collective dans votre organisation, c’est vous offrir :

  • Un chemin que vous n’arrivez pas à atteindre seul
  • Un moment 100 % concentré sur le potentiel de l’équipe 
  • De vous appuyer sur les capacités des collaborateurs pour générer de nouvelles pistes

(*) : On ne force personne. Ni à dire, ni à se taire. Ni à faire, ni de s’abstenir.

(**) : On ne prend la décision qu’après avoir été jusqu’au bout des objections des participants de manière satisfaisante. Même si cela prend du temps.

(***) : Le rôle impartial et neutre d’un facilitateur externe évite tout tiraillement d’intérêt ou de loyauté qui biaiserait la facilitation.