Skip to content

Intelligence collective : Postures et rôles de votre facilitateur

Neutre, impartial, indépendant, le facilitateur explore des sujets que des collaborateurs internes à une organisation pourraient avoir du mal à aborder. Son rôle pourrait sembler accessoire tant il consiste à fluidifier les échanges. Mais cet effacement est conscient. Voici un petit tour d’horizon sur le rôle du facilitateur en Intelligence collective.

Grande variété de méthodes et de personnalités

Ce qui est commun aux facilitateurs en Intelligence collective, c’est leur rôle et leur posture. De plus, la mission de facilitation commencera toujours par identifier :

  • Là où en est l’entreprise et où elle veut aller
  • Son ADN
  • Le contexte dans lequel évolue le groupe
  • Les meilleurs outils pour mener la mission

Si la facilitation en Intelligence collective peut ressembler à de l’amusement, c’est parce qu’en amont, le facilitateur a tout préparé avec soin afin que les gens prennent du plaisir dans le processus. (Nous vous parlons du processus dans un autre article : ICI.)

Les softs skills du facilitateur en Intelligence collective

  • Analytique et créateur de fluidité

Le facilitateur en Intelligence collective travaille énormément en amont pour se familiariser avec les enjeux de l’organisation. Il veille aux détails qui remporteront l’adhésion du collectif. Il anticipe sur les frustrations qui pourraient venir d’un processus incomplet ou ayant négligé des enjeux cachés.

  • Pratique de la facilitation

Le facilitateur prépare le cadre du groupe : confort, cadre, matériel, ressources, rôles dans le groupe… Il présente les règles de fonctionnement, répond aux questions pour que le groupe sache dans quoi il s’embarque.

  • Modélisation sur 3 axes

Le facilitateur est conscient qu’il montre l’exemple au groupe. Il se concentre pour être présent à 100%, conscient de lui-même dans le présent.

Il est également avec le groupe : il pratique l’écoute générative, capte les signaux sans les confondre avec ses propres ressentis ou pensées. Il est au service du groupe : en analyse transactionnelle, on le situe dans la position de vie « ++ » : tout le monde est ok.

S’il travaille avec des collègues : il est « aligné » avec les autres facilitateurs. Collectivement, ils ont pris le temps de connaître leurs besoins et intentions respectifs. Ils sont conscients d’avoir un impact les uns sur les autres.

  • Vigilant et attentif aux subtilités

Le facilitateur gère le « comment » du chemin fait par le groupe. Il est le garant de la sécurité psychologique et émotionnelle. Il doit donc connaître la dynamique de groupe et avoir suffisamment d’expérience pour contenir ce qui émerge lors des sessions de travail. Il aide à surmonter les moments difficiles. Il entend et reconnaît les subtilités des différentes formes d’intelligence et de personnalités. Son focus va vers l’humain, pas vers les outils.

  • Un guide en territoire inconnu

Il stimule les équipes pour les rendre productives, tout en maintenant la visibilité du cap décidé collectivement. Il est confiant dans la capacité du groupe à naviguer sans direction précise. Il n’a pas besoin de « sauver le groupe » (Triangle de Karpman). Il sait s’adapter aux besoins et rebondir en changeant son programme en cours de route. Il crée du lien en permanence et fait circuler l’information.

  • Architecte – Pilote – Guide… Ou magicien

Le facilitateur n’est pas dans la position haute. Il manipule les phases de la facilitation avec aisance pour que le groupe reçoive ce dont il a besoin. Il peut se montrer un peu plus présent en début de processus, mais il disparaît petit à petit pour laisser le groupe responsable de lui-même.

  • Éventuellement souple : dedans ou dehors

Le facilitateur peut se trouver en dehors du processus (comme dans un Forum ouvert). Il peut aussi entrer et sortir du processus (comme pour un Co-développement professionnel). Dans ce deuxième cas, il signalera d’ « où » il parle : en tant que participant ou en tant que facilitateur. Ce changement de posture n’est pas évident pour tout le monde : l’expérience – ou une capacité spécifique à jongler avec les concepts – rendent cela possible.

  • La mise en action

Le facilitateur anticipe le suivi de l’événement. Il fait naître l’idée et la suit une fois qu’elle est là.

Il sait que le day to day de l’organisation risque de faire oublier tout le processus. C’est pourquoi il articule la mise en oeuvre des actions en :

  1. S’assurant de l’engagement des parties durant le processus
  2. Veillant au respect du mode de prise de décision
  3. Planifiant les étapes de façon réaliste
  4. S’assurant que temps et moyens sont adaptés aux décisions prises